Idée

Comment faire revivre le droit à la science

La recherche scientifique et son impact sont étroitement liés à la promotion et à la protection des droits humains. Il est impératif d'agir sur l'accès inégal aux bénéfices de la science et de garantir à tous un accès à la littérature et aux connaissances scientifiques.
Photo of two young female scientists using a laptop in a laboratory.

Les inégalités persistent également dans la pratique de la science. D'importantes disparités entre les genres restent profondément ancrées dans le domaine scientifique, où les femmes sont nettement sous-représentées et doivent faire face à de nombreuses contraintes pour accéder aux postes de direction.

La confiance du public dans la science est constamment remise en question ; elle est érodée par la désinformation et la mésinformation diffusées dans le monde numérique, mais aussi alimentée par le populisme croissant dans de nombreux pays. Dans ce contexte, l'internet a un rôle important à jouer car il peut agir comme un égalisateur, à condition qu'il soit accessible à tous.

 

 

Malgré des progrès extraordinaires dans tous les domaines de la science, nous sommes loin de pouvoir garantir une approche fondée sur les droits. Nous devons avancer de manière plus décisive vers l'ancrage de la science dans les droits humains.

Gabriela RamosSous-Directrice générale pour les Sciences sociales et humaines de l’UNESCO

Mme Ramos a participé à un panel sur les manières de faire revivre le droit humain à la science, lors du Sommet d'anticipation scientifique et diplomatique de Genève, le 13 octobre 2022.  Parmi les autres intervenants figuraient Samantha Besson, Professeur de droit international des institutions au Collège de France et à l'Université de Fribourg ; Andrea Boggio, Professeur d'études juridiques à l'Université Bryant ; Gérard Escher, Conseiller principal du Conseil d'administration de GESDA ; Frederick Fenter, Rédacteur en chef exécutif de Frontiers ; Alexandra Xanthaki, Rapporteur spécial des Nations Unies dans le domaine des droits culturels ; et Thomas Zeltner, Président de la Commission suisse pour l'UNESCO. Les défis, les progrès et des recommandations pour des actions futures ont été discutés. Le cadre normatif a été renforcé, notamment avec la Recommandation de l’UNESCO de 2017 concernant la science et les chercheurs scientifiques, sa Recommandation de 2021 sur l’éthique de l’intelligence artificielle et sa Recommandation sur une science ouverte. La mise en œuvre de ces recommandations est une étape essentielle pour contribuer à l’environnement d’une science ouverte et inclusive, en poussant à une plus grande égalité et justice sociale.

Connaitre le droit à la science est une condition préalable pour le promouvoir et le défendre. L’UNESCO a donc lancé le tout premier MOOC sur la science et les droits humains.

Le droit à la science est une priorité, et doit être placé plus haut dans l’agenda international.

L’UNESCO sera à l’avant-garde de cette mission.