Dans le nord-est du Cambodge, nichée au milieu de plantations de caoutchouc et d’anacardiers dans les montagnes de Ratanakiri, l’école maternelle de Kok Ampel offre des possibilités accrues d’un avenir meilleur aux enfants autochtones kreung âgés de 3 à 6 ans.
Bien qu’elle n’ait pas pu elle-même terminer ses études secondaires, Chanthu Man a entamé il y a près de dix ans une formation pour devenir enseignante dans le cadre du Programme d’éducation multilingue.
J’adore mon travail. Il me permet de jouer avec les enfants et de les voir sourire !
Par le biais d’activités ludiques, Chanthu aide les élèves à apprendre le khmer, la langue officielle du Cambodge, ce qui leur fournit des outils essentiels pour la poursuite d’études.
« Il est important que nous sachions d’où nous venons » dit-elle. « Nous pouvons apprendre d’autres langues, mais nous ne pouvons pas oublier la nôtre. » Chanthu explique que si le fait de parler le kreung est essentiel pour préserver leur culture, le khmer les aide à communiquer avec d’autres personnes en dehors de leur village et à trouver de meilleurs emplois.
La grande majorité de la population de Ratanakiri est autochtone, et bien que le développement constitue une grande menace pour leur culture, le Programme d’éducation multilingue vise à offrir aux populations isolées de meilleures possibilités, tout en encourageant la préservation de leurs racines.
Ce récit fait partie d’une exposition photo qui sera présentée à la Conférence mondiale sur l’éducation et la protection de la petite enfance du 14 au 16 novembre 2022 à Tachkent, en Ouzbékistan.
La Conférence réaffirmera le droit de chaque jeune enfant à une éducation et à une protection de qualité dès la naissance et elle exhortera les États membres à accroître leur engagement et leurs investissements afin de garantir l’accès de toutes les filles et de tous les garçons à un développement, à une protection et à une éducation préprimaire de qualité les préparant à l’entrée dans l’enseignement primaire.
