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Sommet sur la transformation de l’éducation : la Coalition mondiale pour l’éducation de l’UNESCO se réunit pour débattre des possibilités de collaboration et d’intensification des activités

Des membres de la Coalition mondiale pour l’éducation ont coorganisé et ont participé à des séances du Sommet sur la transformation de l’éducation, qui a eu lieu à New York la semaine dernière.
GEC at TES

L’UNESCO, au nom de la Coalition, a organisé plusieurs manifestations en collaboration avec des organisations membres et des ministères de l’éducation. Les discussions ont porté sur la manière dont la Coalition peut amplifier les effets de son action au-delà de la reprise après la pandémie de COVID-19 et faire avancer la transformation de l’éducation par le biais de partenariats.

Le 17 septembre, dans le cadre de la Journée des solutions, une table ronde d’acteurs du secteur privé consacrée au thème « Renforcer la préparation de l’éducation à l’avenir du travail par des partenariats public-privé » a réuni des membres de la Coalition et des représentants des jeunes afin de réfléchir à la façon dont les partenariats public-privé peuvent favoriser la préparation à l’avenir des systèmes éducatifs. « L’investissement dans l’éducation ne bénéficie pas uniquement à la société, mais aussi aux entreprises », a déclaré Mme Justina Nixon, Vice-Présidente du département de la responsabilité sociale d’IBM, qui a réaffirmé son engagement à perfectionner les compétences de 30 millions de jeunes dans le monde d’ici à 2030.

« Le secteur privé peut jouer un rôle essentiel en tant que lieu d’apprentissage contribuant naturellement à l’évolution du travail », a estimé M. William Florance, responsable des relations avec les gouvernements et des programmes pour le Moyen-Orient et l’Afrique chez Google. Il a ajouté que les gouvernements nationaux devaient cependant définir des objectifs clairs et orienter l’appui apporté par les acteurs extérieurs.

Les participants à la séance ont souligné que les bénéficiaires et les apprenants étaient souvent absents des débats sur les solutions en matière de compétences et d’apprentissage. Mme Andrea Remes, représentante des jeunes et cofondatrice et PDG d’Erandi Aprende, a plaidé en faveur de partenariats public-privé plaçant les personnes, en particulier les jeunes, au cœur du processus de conception collaborative.

Plus tard dans la même journée, lors d’une séance sur la promotion des partenariats multipartites pour conduire la transformation de l’éducation, les participants ont discuté du rôle crucial de la collaboration pour combler la fracture numérique et généraliser les solutions éprouvées.

« Le monde dispose des ressources et des moyens nécessaires pour combler [la fracture numérique], a affirmé M. Andreas Schleicher, Directeur de la Direction de l’éducation et des compétences à l’OCDE, mais nous considérons les politiques éducatives comme purement nationales, ce qui nous empêche d’appliquer des approches novatrices à grande échelle ».

Les entreprises du secteur technologique et d’autres domaines peuvent favoriser l’adoption d’approches novatrices et systématiques, soutenir le renforcement des capacités et rendre accessibles des technologies utiles pour l’apprentissage autonome et la productivité des enseignants. Toutefois, une coopération doit être mise en place à l’échelon national, a souligné M. Borhene Chakroun, Directeur de la Division pour les politiques et les systèmes d’apprentissage tout au long de la vie et coordonnateur de la Coalition mondiale pour l’éducation. « Si l’avenir n’est construit que par un seul acteur, nous échouerons. Il doit s’agir d’un processus multipartite », a-t-il déclaré. Mme Heather Johnston, responsable du développement durable et de la responsabilité sociale chez Ericsson, a ajouté que la Coalition devait réfléchir « aux moyens d’outiller les décideurs pour qu’ils soient en mesure de guider et conduire la transformation numérique de la société en vue du développement durable ».

Au cours de cette séance, l’UNESCO, au nom de la Coalition, a lancé un recueil d’innovations transformatrices qui met en lumière plus de 35 initiatives menées en coordination par plus de 50 membres de la Coalition et d’autres partenaires clés.

Transformation numérique de l’éducation

Les membres de la Coalition se sont ensuite réunis le 18 septembre pour évoquer une future collaboration sur la transformation numérique et échanger leurs points de vue sur les obstacles à la transformation numérique de l’éducation. Ils ont pointé l’« énorme manque d’information » comme un défi majeur, ainsi que la nécessité d’établir un modèle de fonctionnement durable pour financer l’intensification des activités.

« Nous devons rassembler toutes les connaissances, les compétences et les ressources que nous possédons en tant qu’organisations et membres de la Coalition, a affirmé M. Chakroun. Si nous parvenons à les identifier, à les documenter, à les échanger et à les utiliser pour agir, nous ferons un grand pas en avant. »

Dans de nombreux pays, l’absence de priorités et de demandes clairement définies par les gouvernements continue de freiner les progrès de l’éducation. La Coalition peut jouer un rôle important pour aider les gouvernements à comprendre l’utilité des données – bonnes ou mauvaises –, notamment pour gérer leurs ressources efficacement, a suggéré M. Chris Ashford, conseiller principal en stratégie mondiale pour l’éducation chez Microsoft.

La prochaine étape pour la Coalition consistera à définir une conception commune de la transformation numérique et un groupe de pays prioritaires qui pourront ensuite stimuler les autres pays. Les membres présents à la réunion ont également convenu de la nécessité d’établir un indice de préparation comprenant des indicateurs et des cibles à l’intention des pays, afin de leur permettre de mesurer les progrès accomplis ainsi que de clarifier leur vision de la transformation de l’éducation.