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Deux ateliers de l’UNESCO forment près de 70 professionnels issus de 23 pays africains pour lutter contre le trafic illicite des biens culturels

Ateliers Afrique de l’Est et Afrique centrale

Du 5 au 16 décembre 2022, deux ateliers de formation en matière d’inventaires des collections nationales et de lutte contre le trafic illicite des biens culturels pour les professionnels en Afrique de l’Est et Afrique centrale ont été organisés par l’UNESCO pour près de soixante-dix participants – forces de l’ordre, douaniers, professionnels des musées – de 23 pays de ces deux sous-régions.

A Nairobi (Kenya) et Libreville (Gabon), ces ateliers ont permis, grâce à une combinaison de sessions théoriques et pratiques, de fournir les outils et moyens aux professionnels de ces régions pour être mieux préparés face aux différentes menaces qui peuvent peser sur les biens culturels des collections nationales et prévenir le trafic illicite.

Dans l’esprit d’un ambitieux programme de renforcement des capacités pluriannuel de l’UNESCO en soutien aux Etats africains en matière de lutte contre le trafic illicite de biens culturels et de promotion des musées, ces activités ont permis de rappeler l’importance de ratifier et mettre en œuvre la Convention de 1970, d’inventorier les collections nationales, de protéger le patrimoine face aux situations d’urgence, et d’utiliser les instruments normatifs nationaux et internationaux existants dans le cadre de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels.

« Cette activité s’inscrit pleinement dans le cadre du programme de soutien au continent africain, en lien avec la Priorité globale Afrique de l’Organisation et dans l’esprit de la Déclaration MONDIACULT 2022, adoptée par 150 Etats notamment pour renforcer la lutte contre le trafic illicite des biens culturels. Vous pouvez compter sur la détermination et l’engagement de l’UNESCO pour déployer à vos côtés le potentiel de notre mandat et vous accompagner pour lutter plus efficacement contre le trafic illicite de biens culturels en Afrique.

M. Ernesto Ottone R.,Sous-Directeur général pour la Culture à l’UNESCO

Ces ateliers, conçus comme des espaces de dialogue et d’échanges pour les professionnels, visent à promouvoir les bonnes pratiques existantes au niveau national, et à réfléchir aux pistes pour renforcer la coopération en matière de lutte contre le trafic illicite de biens culturels au niveau régional.

ICOM, INTERPOL, ONUDC, UNIDROIT - les partenaires clés de l’UNESCO ont apporté leur expertise pour former aux notions et aux outils essentiels pour combattre ce fléau.

A Nairobi, Madame Peninah Malonza, Secrétaire de cabinet du Ministère du Tourisme, de la vie sauvage et du patrimoine du Kenya, a annoncé la ratification prochaine de son pays à la Convention de 1970.

 

Le Kenya est convaincu de l'importance cruciale d'être Etat partie à la Convention de l’UNESCO de 1970. C'est pourquoi, à l'initiative de mon ministère, et en coordination avec l'UNESCO, le ministère des Affaires étrangères a soumis à l'Assemblée nationale du Kenya, en mai 2022, un mémorandum en vue de l'adhésion du Kenya à la Convention de 1970 et sa ratification

Madame Peninah MalonzaSecrétaire de cabinet du Ministère du Tourisme, de la vie sauvage et du patrimoine du Kenya

En parallèle de l’atelier Afrique centrale qui s’est tenu à Libreville, les autorités gabonaises ont organisé une séquence ministérielle de deux jours, réunissant sept Ministres du Patrimoine, de la Culture et des Arts de la région, afin de partager les bonnes pratiques nationales, de discuter de l’importance d’une réponse régionale concertée en faveur de la lutte contre le trafic illicite des biens culturels, et de promouvoir les musées et leur rôle. A cet égard, les Etats ont adopté à l’unanimité la Déclaration de Libreville pour engager une nouvelle dynamique commune en la matière.

 

A Libreville, le Professeur Patrick Mouguiama Daouda, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique, du transfert des technologies, de la Culture et des Arts a rappelé l’engagement des autorités gabonaises dans la lutte à mener contre le trafic illicite et pour la protection des biens culturels, et a invité les Etats de la région à rejoindre cet engagement collectif pour la sauvegarde et la préservation du patrimoine culturel de l’Afrique centrale.

 

La Suède a apporté son soutien à l'organisation de ces deux ateliers, de même que le Gabon a apporté son soutien à celui d’Afrique centrale.

 

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