Communiqué de presse

Images exceptionnelles tournées en Méditerranée par une mission « UNESCO - 1 Ocean »

Une nouvelle mission d’exploration « UNESCO - 1 Ocean » vient d’être conduite aux îles éoliennes, en Italie, pour approfondir nos connaissances sur les volcans sous-marins et les risques de tsunamis en Méditerranée. Il en résulte des images exceptionnelles, au plus près des entrailles de la Terre et aux origines de la vie.
UNESCO-1Ocean

L’archipel des îles éoliennes, en Italie, est un site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO connu pour son intense activité volcanique. Le 13 mai dernier, le volcan Stromboli a ainsi connu une nouvelle explosion majeure qui a généré un épais nuage de fumée et des éboulements jusqu’à la mer.  

Si cette éruption en surface a été très remarquée, la majeure partie de l’activité volcanique mondiale échappe en réalité à nos yeux. En effet, plus d’un million de volcans –– sont dissimulés sous l’eau. Ces volcans représentent 80 % de l’activité volcanique mondiale. 

Dans le cadre de la Décennie pour les sciences océaniques (2021-2030), coordonnée par l’UNESCO, une mission d’exploration « UNESCO - 1 Ocean » conduite par le photographe-explorateur Alexis Rosenfeld s’est rendue début juin non loin du Stromboli, au large de l’île de Panarea, pour nous éclairer sur l’activité des volcans sous-marins.  

Exploration des volcans sous-marins, îles Éoliennes (UNESCO-1Ocean)

Plongée au cœur de l’un des plus importants systèmes volcaniques d’Europe 

Les images tournées par Alexis Rosenfeld et le cinéaste italien Roberto Rinaldi nous plongent au cœur du cratère sous-marin de Panarea et sur les bords de la caldeira. A seulement quelques mètres de profondeur, des éruptions de gaz permanentes, venant directement de la chambre magmatique du volcan, s’échappent des entrailles de la Terre pour former d'impressionnants rideaux de bulles. Certaines zones dégagent plus d’un million de litres de gaz par jour.

Bien plus profond, à plus de soixante-dix mètres sous la surface, un site exceptionnel a récemment été découvert : The Smoking Land. Il s’agit d’une multitude de cheminées hydrothermales qui expulsent des fluides acides à des températures élevées.

Depuis la surface, on ne se doute de rien. Pourtant, les volcans sous-marins de Panarea sont l’un des paysages les plus marquants qu’il m’ait été donné de voir. Nous sommes à la fois enveloppés par le silence infini de l’océan et au milieu d’un spectacle dantesque de cheminées volcaniques qui crachent des gaz et des fluides brûlants, un peu comme si l’on se trouvait aux portes des enfers. On comprend alors que la Terre est vivante .

Alexis Rosenfeld1 Ocean-UNESCO Explorateur, photographe, réalisateur de films documentaires

Une menace constante pour les populations côtières 

Ces phénomènes sont surveillés quotidiennement par l’équipe du professeur Francesco Italiano, responsable de la section de Palerme de l’Institut National de Géophysique et de Volcanologie (INGV), car ils peuvent représenter un risque pour les populations.

Ces dernières années, les scientifiques ont justement noté une « instabilité » qui les interpelle dans le comportement des volcans. Pour eux, la survenue d’un « événement majeur » est possible.

Nous estimons que, selon un cycle naturel, il y a une grande explosion dans cette zone tous les 70 ans. Or, la dernière a eu lieu à la fin des années 1930. [En cas d’explosion] l’un des risques est la formation d’un tsunami. Il s’agit d’un phénomène qui se déplace à très grande vitesse, au minimum à 300 km/h. Il pourrait donc frapper les îles en quelques minutes, ce qui implique de réagir très rapidement.

Francesco ItalianoHead of the Palermo section of the National Institute of Geophysics and Volcanology (INGV)

Un domaine d’action de l’UNESCO

L’UNESCO a une longue expérience dans ce domaine, grâce à sa Commission Océanographique Intergouvernementale (COI). Depuis les années 60, elle coordonne le Centre d’alerte aux tsunamis du Pacifique (PTWS). En 2005, elle l’a complété de trois autres systèmes : le CTWS dans les Caraïbes, le IOTWS pour l’Océan Indien et le NEAMTWS pour le Nord-Est Atlantique et la Méditerranée.

L’Organisation onusienne a par ailleurs développé un programme de formation des populations côtières. Mis en œuvre avec succès dans plusieurs régions du monde, comme en Asie du Sud-Est, en Océanie ou dans les Caraïbes, il est en phase de déploiement sur le pourtour méditerranéen. L’UNESCO annoncera son nouvel objectif mondial en la matière à l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur les Océans, qui se tiendra du 27 juin au 1er juillet à Lisbonne. 

Portes Paroles

UNESCO : Bernardo Aliaga, Specialiste Programme Tsunami

1 Ocean-UNESCO: Alexis Rosenfeld Explorateur-Photographe

Istituto Nazionale di Geofisica e Vulcanologia volca (INGV) : Franco Italiano, volcanologue

Contacts Médias

Clare O'Hagan
Clare
O'Hagan
Attachée de presse Senior

Tél: +33145681729

1 Ocean-UNESCO Explorateur, photographe, réalisateur de films documentaires

Tél: +33 7 56 87 88 00