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La Journée internationale de réflexion de l’UNESCO rend hommage aux victimes du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994
Le 7 avril 2022, 28 années s’étaient écoulées depuis le début du génocide contre les Tutsis au Rwanda. Entre avril et août 1994, soit un peu plus de 100 jours, plus de 800 000 membres de la minorité tutsi ont été assassinés de façon systématique. Des opposants aux massacres, y compris des Hutus modérés, ont également été tués au cours de cette période.
Le génocide a eu de lourdes conséquences, entraînant un traumatisme profond et intergénérationnel, la destruction des terres et une dégradation à long terme de la paix et de la stabilité. L’impact social, politique, économique et environnemental du génocide rwandais est durable, tandis que les survivants s’efforcent de « se rappeler, reconstruire et renouveler » leur pays.
Pour rendre hommage aux victimes de ce génocide atroce, exprimer une solidarité envers les rescapés et soutenir les efforts de prévention des génocides, l’UNESCO et la Délégation permanente du Rwanda auprès de l’Organisation ont invité les survivants et le grand public à se rassembler au Siège de l’UNESCO le 21 avril 2022, à 19 h, pour célébrer la mémoire des victimes du génocide et tenter de bâtir un avenir plus pacifique.
La cérémonie a eu lieu durant les 100 jours de deuil dédiés aux personnes assassinées pendant le génocide, période qui s’ouvre le 7 avril avec la Journée internationale de réflexion sur le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. Elle a réuni des survivants tutsis et des délégués rwandais pour se rappeler collectivement la douloureuse histoire du génocide et célébrer les efforts déployés par les rescapés pour retrouver leur énergie vitale et reconstruire les liens. Mme Félicité Lyamukuru, survivante du génocide, accompagnée de M. Firmin Édouard Matoko, Sous-Directeur général de l’UNESCO pour la priorité Afrique et les relations extérieures, et S. E. M. Santiago Izrazabal Mourâo, Ambassadeur, délégué permanent du Brésil auprès de l’UNESCO et Président de la 41e session de la Conférence générale, ont souligné l’importance de la mémoire et de la solidarité dans leurs discours en faveur d’un monde exempt de génocide.
S. E. M. François-Xavier Ngarambe, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Rwanda en France et délégué permanent, a enjoint la communauté internationale à « tout faire pour que ce qui s’est passé au Rwanda en 1994 ne se reproduise jamais ».
La Journée internationale de réflexion, en tant que manifestation de commémoration, est une contribution puissante et riche de symboles à l’action menée pour instaurer un monde exempt de génocide grâce à la prévention, notamment l’éducation. L’UNESCO s’associe à cette action en s’attachant à améliorer la compréhension des causes, de la dynamique et des conséquences des génocides, ainsi qu’à renforcer la résilience contre toutes les formes de discrimination. Ces efforts visent à édifier la paix et à pallier les échecs du passé.
L’UNESCO soutient l’enseignement de l’histoire des génocides et la prévention des génocides dans le cadre de son programme d’éducation à la citoyenneté mondiale, qui a pour objectif de former des citoyens du monde engagés qui rejettent toutes les formes de préjugés susceptibles de conduire à la violence et au génocide. Ces activités sont au cœur du Programme 2030, et plus particulièrement de la cible 4.7 des ODD. Les élèves apprennent à comprendre l’histoire et les origines du génocide grâce à un enseignement qui déconstruit les stéréotypes qui sèment la division, qui encourage la pensée critique et qui favorise le respect des droits humains.
Les efforts de l’UNESCO soutiennent l’action menée par d’autres organismes des Nations Unies en matière de prévention des génocides, notamment le Bureau de la prévention du génocide et de la responsabilité de protéger des Nations Unies et le programme de communication sur le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994 et l’ONU.
- En savoir plus sur les activités organisées par l’UNESCO pour commémorer cette Journée internationale.
