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L’Institut international de la presse se joint aux parties prenantes des médias africains pour renforcer la plateforme numérique pour la sécurité des journalistes

IDEI South Sudan

Je me réjouis de ce soutien indispensable de notre partenaire, l'Institut international de la presse, qui continuera à renforcer les capacités de cette initiative panafricaine, conçue pour protéger les journalistes africains et améliorer la liberté des médias sur le continent.

Jovial RantaoPrésident, Forum des éditeurs africains

L'Institut international de la presse (IIP), réseau mondial de rédacteurs, d'éditeurs et de journalistes de premier plan pour la liberté des médias, a officiellement rejoint les parties prenantes des médias en Afrique engagées dans la Plateforme numérique pour la sécurité des journalistes, après avoir signé un accord de partenariat pour renforcer la plateforme.

Cette plateforme est le fruit d'un effort conjoint entre les associations et réseaux de médias africains, la société civile, les ONGI, les organes de l'Union africaine ayant pour mandat de promouvoir la liberté des médias sur le continent, bénéficiant du soutien du Programme multidonateurs sur la liberté d'expression et la sécurité des journalistes de l'UNESCO.

Ce nouveau partenariat vise à renforcer la capacité de la plateforme à surveiller et à collecter systématiquement des données sur les violations de la liberté de la presse en Afrique. Il s'inscrit également dans la mission de la plateforme consistant à promouvoir les partenariats, prévenir les violations, protéger le journalisme et les journalistes, et fournir des informations crédibles pour faciliter la poursuite des auteurs de crimes contre les journalistes en Afrique.

La plateforme s'appuiera sur l'expérience considérable de l'IIP en matière de surveillance des violations de la liberté de la presse pour renforcer la capacité des parties prenantes des médias africains à surveiller, signaler et plaider en faveur d'actions de suivi par les détenteurs d'obligations et de droits, en vue d'améliorer la sécurité des journalistes sur le continent. En outre, le partenariat permettra à l'IIP d'apporter son expertise et de partager ses bonnes pratiques par le biais d'une assistance technique visant à améliorer la convivialité, la fonctionnalité et la navigation générale du site web de la plateforme.

Ce partenariat signifie beaucoup pour les journalistes du continent, car la Plateforme veillera à ce que les violences à l'encontre des journalistes et des travailleurs des médias soient surveillées et signalées, et que les auteurs soient traduits en justice. L'objectif ultime de la Plateforme est de mettre fin à l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes et de travailler avec les parties prenantes des médias et les gouvernements pour créer un environnement favorable à l'épanouissement des médias.

 

Louis ThomasiDirecteur Afrique de la FIJ et Président du Comité directeur de la Plateforme

Dans un premier temps, l'IIP s'associera à la plateforme numérique aux niveaux éditorial et technique pour promouvoir la collecte et la catégorisation de données robustes et ventilées par sexe sur les violations de la liberté de la presse et les attaques contre les journalistes en Afrique par les partenaires locaux et les groupes de défense de la liberté de la presse. Le partenariat permettra également de rendre le site Internet de la plateforme plus accessible au public, aux chercheurs, aux défenseurs et aux décideurs politiques.

Lors de la cérémonie de signature virtuelle, la Directrice générale de l'IIP, Barbara Trionfi, a exprimé l'engagement de l'IIP dans ce partenariat.

Nous sommes ravis de nous associer aux membres du comité directeur de la Plateforme pour contribuer à son développement, et nous sommes impatients d'apporter les connaissances que nous avons développées à partir de plateformes et d'initiatives de surveillance similaires dans d'autres parties du monde. 

Barbara TrionfiDirectrice exécutive de l'IIP

Barbara Trionfi a ajouté que la Plateforme numérique sur la sécurité des journalistes avait un potentiel immense en tant qu'outil de surveillance et de plaidoyer pour aider à défendre la liberté de la presse et à lutter contre l'impunité des crimes commis contre les journalistes à travers l'Afrique.

Le nouveau partenariat de l'IIP s’inscrit dans l'approche multipartite préconisée au niveau mondial pour relever les défis multiformes auxquels sont confrontés les médias dans le monde entier. « L'UNESCO se félicite donc de ce nouveau partenariat qui s'inscrit dans notre approche commune de défense de la protection du journalisme et de la sécurité des journalistes et des autres acteurs médiatiques par le biais d'un engagement avec différents acteurs », a déclaré Lydia Gachungi, Bureau de liaison de l'UNESCO à Addis-Abeba auprès de l'UA et Conseillère régionale de la CEA pour la sécurité des journalistes.

La plateforme numérique africaine est gérée par un comité directeur composé de 5 représentants des parties prenantes des médias africains. Il s'agit des associations de médias, représentées par le Forum des éditeurs africains (FEA) et la Fédération des journalistes africains (FAJ), et de la société civile, représentée par l’Article 19. Les autres membres sont quatre organes de l'Union africaine, représentés au comité directeur par le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) et l'UNESCO, qui apporte un soutien technique et financier.

La Plateforme numérique pour la sécurité des journalistes en Afrique est un projet panafricain mené par les parties prenantes des médias africains, lancé par le Président de l'Union africaine en 2021, S.E. le Président de l'Afrique du Sud. Son développement a grandement bénéficié des conseils techniques et en partie de la modélisation de la Plateforme pour la protection du journalisme et la sécurité des journalistes du Conseil de l'Europe, dont l'IIP est membre.

Le travail de l'IIP dans le cadre de ce partenariat est soutenu par le Bureau des droits de la personne, des libertés et de l'inclusion (BDIHL) du gouvernement du Canada.