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Nouveau rapport de l’UNESCO sur le droit des filles et des femmes à l’éducation : « Protéger ses droits, renforcer vos lois »

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Dans le monde, 80 % des pays continuent de limiter expressément le droit à l’éducation des filles enceintes ou mères dans leur législation, d’après l’outil de l’UNESCO Son Atlas.

Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres des nombreuses pratiques discriminatoires qui empêchent les filles et les femmes d’exercer pleinement leur droit de participer à une éducation de qualité, d’en bénéficier et de terminer leurs études.

Le 12 juillet 2013, à l’occasion de son 16e anniversaire, Malala Yousafzai prononçait son premier discours à l’Organisation des Nations Unies, défendant avec ardeur l’éducation des filles après avoir elle-même reçu une balle dans la tête pour s’être exprimée publiquement, au nom des filles, en faveur de leur droit à apprendre.

Aujourd’hui, alors que Malala célèbre son 25e anniversaire, le discours qu’elle a donné il y a neuf ans prend plus de sens que jamais. Malgré les importants progrès accomplis depuis que l’existence d’un droit universel à l’éducation a été reconnue pour la première fois dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, ce droit est encore loin d’être une réalité pour nombre de filles et de femmes. En outre, même lorsqu’il est garanti, il n’est pas à l’abri d’un recul, comme on a pu l’observer récemment.

Il y a trois ans, l’UNESCO a lancé un outil de suivi en ligne sur le droit des filles et des femmes à l’éducation, Son Atlas, dans le cadre de l’initiative « Son éducation, notre avenir ». Les résultats obtenus sont récapitulés dans un rapport publié ce jour, marquant l’achèvement de la première phase de suivi.

Ce rapport vise à mettre en évidence des tendances clés relevées dans le cadre des activités de suivi, ainsi que des exemples de dispositions légales garanties par la législation et la réglementation des États. Réaffirmant l’importance de se doter de cadres légaux nationaux solides fondés sur les droits, tenant compte des questions de genre et inclusifs, le rapport aborde divers sujets tels que la durée de l’enseignement obligatoire et gratuit, l’âge du mariage, la violence liée au genre ou le droit à l’éducation pendant la grossesse, ainsi que la ratification des traités internationaux.

Son Atlas étant régulièrement actualisé à l’horizon 2030, l’échéance fixée pour la réalisation de l’objectif de développement durable 4, ce rapport sera lui aussi régulièrement mis à jour pour tenir compte des évolutions des législations au niveau mondial.