Les menaces contre la liberté de la presse : violence, désinformation et censure

Comment l’UNESCO répond aux menaces planant sur la liberté de la presse : violence contre les journalistes (femmes journalistes en particulier), harcèlement juridique, désinformation et censure.
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Dernière mise à jour4 août 2022

La libre circulation des idées : liberté de la presse, journalistes en première ligne

La façon dont nous percevons le monde et interagissons avec lui dépend des informations à notre disposition. C’est pourquoi la liberté d’expression et la liberté de la presse constituent des droits fondamentaux, et la libre circulation des idées est un facteur caractéristique des sociétés dynamiques et du progrès humain. L’UNESCO s’efforce de consolider les outils, les compétences et les conditions qui font de ces droits une réalité.

Peter R. De Vries se dirige vers un parking, passant devant une foule de personnes prenant un verre après le travail, au cœur d’Amsterdam. Nous sommes le 6 juillet 2021, en début de soirée, et ce journaliste chevronné, spécialiste des affaires criminelles, vient tout juste de quitter un studio de télévision à proximité, où il a participé à un talk-show.

Peter De Vries est une célébrité au Pays-Bas, où sa propre émission de télévision a été diffusée pendant 17 ans, travaillant aux côtés de familles de victimes de crimes, poursuivant des affaires non résolues et dévoilant au grand jour des erreurs judiciaires. Le journaliste a récemment refusé d’être placé sous protection policière après avoir reçu des menaces de mort. Un an plus tôt, il avait accepté de conseiller le témoin clé de l’accusation contre le chef présumé d’un gang de trafiquants de cocaïne.

Alors que le journaliste avance vers sa voiture, plusieurs balles sont tirées sur lui. Neuf jours plus tard, il succombe à ses blessures.

Les menaces et violences contre les journalistes

La mort de Peter De Vries a suscité une vague de condamnation et de colère en Europe. Pourtant, de nombreux journalistes et reporters à travers le monde risquent aujourd’hui leur vie afin de révéler la vérité. Tous les quatre jours, un journaliste est tué dans le monde. Rien qu’en 2020, selon l’UNESCO, 62 journalistes ont été tués pour n’avoir fait qu’exercer leur métier. De même, entre 2006 et 2020, plus de 1 200 professionnels de la presse ont perdu la vie. Dans neuf cas sur dix, les meurtriers restent impunis.

Dans de nombreux pays, enquêter sur la corruption, les trafics, les violations des droits de l’homme et les questions politiques ou environnementales met la vie des journalistes en danger.

62 journalistes tués en 2020,

pour n'avoir fait qu'exercer leur métier : UNESCO

 Les crimes contre les journalistes ont un impact considérable sur la société dans son ensemble, car ils empêchent la population de prendre des décisions éclairées. 

Audrey Azoulay
Audrey AzoulayDirectrice générale de l’UNESCO

Afin de contribuer à créer l’environnement dont les journalistes ont besoin pour accomplir leur travail indispensable, l’UNESCO a mis en place plusieurs initiatives, dont un plan d’action mondial pour la sécurité des journalistes, afin d’aider les États membres à créer ou à améliorer les mécanismes de prévention, de protection et de poursuite pour que justice soit rendue en cas de meurtres de journalistes. Un aspect essentiel du travail de l’UNESCO consiste avant tout à signaler et à condamner publiquement tous les meurtres de journalistes. L’UNESCO produit également du matériel de formation et de bonnes pratiques (en anglais) afin d’aider à améliorer les compétences et les connaissances des journalistes sur les normes internationales en matière de liberté d’expression, de journalisme d’investigation et de couverture des conflits.

Au cours des 40 dernières années, le Programme international pour le développement de la communication (PIDC) de l’UNESCO s’est attaqué aux questions les plus urgentes concernant le développement de la communication dans le monde. Il contribue à assurer la sécurité des journalistes, à soutenir le développement des médias dans les pays qui en ont le plus besoin, à promouvoir la liberté d’expression et l’accès du public à l’information.

Les initiatives de l’UNESCO

Favoriser la liberté d’expression

Les femmes journalistes face aux risques et aux abus

Partout à travers le monde, les journalistes sont confrontés au quotidien à d’innombrables menaces, allant de l’enlèvement, la torture et la détention arbitraire aux campagnes de désinformation et au harcèlement, notamment sur les réseaux sociaux. Les femmes journalistes sont particulièrement vulnérables.

D’après une étude de l’UNESCO, 73 % des femmes journalistes interrogées ont déclaré avoir fait l’objet de menaces, d’intimidation et d’insultes en ligne, en lien avec leur travail. Souvent, l’absence d’enquêtes et de poursuites concernant ces attaques en ligne engendre de réelles conséquences pour les femmes journalistes, affectant leur santé mentale et physique. Dans certains cas, les menaces en ligne peuvent se matérialiser en violence physique, voire en meurtre, comme l’a montré le meurtre de la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia en 2017.

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Caruana Galizia a été la journaliste d’investigation la plus en vue de Malte durant de nombreuses années. Elle a travaillé en tant que chroniqueuse et rédactrice pour divers journaux. Elle a ensuite créé le site internet Running Commentary sur lequel elle a publié certains de ses travaux d’investigation les plus importants, dévoilant les abus fiscaux et la corruption à Malte et à l’étranger. Tout au long de sa carrière, la journaliste a été victime de harcèlement, de menaces et de tentatives d’intimidation.

Les menaces et les violences en ligne à l’encontre des femmes journalistes visent à les rabaisser, les humilier et leur faire honte, ainsi qu’à susciter la peur, le silence et à les discréditer sur le plan professionnel. Afin de réagir face à l’augmentation des menaces dont sont victimes les femmes journalistes, l’UNESCO a publié un article de recherche à l’attention des associations, des politiciens et des gouvernements : The Chilling. L’objectif de cet article est d’encourager le débat sur les initiatives législatives et organisationnelles efficaces mises en place pour protéger les femmes journalistes.

The Chilling: global trends in online violence against women journalists; research discussion paper
Posetti, Julie
UNESCO
Shabbir, Nabeelah
Maynard, Diana
Bontcheva, Kalina
Aboulez, Nermine
2021
With financial support from UNESCO’s Multi-Donor Programme on Freedom of Expression and Safety of Journalists and the Swedish Postcode Foundation
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Former les juges et les procureurs pour défendre la liberté de la presse

Caruana Galizia craignait par-dessus tout que les menaces physiques et le harcèlement en ligne qu’elle subissait ainsi que son procès en diffamation ne dissuadent d’autres journalistes de s’exprimer. Au moment de sa mort, elle faisait l’objet de 48 procès pour diffamation. De même, la journaliste primée et lauréate du prix Nobel de la paix, Maria Ressa, a été confrontée à plusieurs procès avant d’être reconnue coupable de diffamation aux Philippines en 2020.

Maria Ressa - journalist

 Vous êtes en train d’assister à une mise à mort par un millier d’entailles au nom de la liberté de la presse et la démocratie. Cela fait écho au message diffusé sur les réseaux sociaux selon lequel “les journalistes sont des criminels”. 

Maria Ressa

Maria Ressa, tout comme son ancien collègue du site d’information qu’elle a créé, Rappler, ont été condamnés pour diffamation en ligne par un tribunal de Manille après avoir publié un article reliant un homme d’affaires à des activités illégales. Au cours de sa carrière, la journaliste a été arrêtée et a fait l’objet d’une série d’abus constants, de menaces et de harcèlement sexistes en ligne. Il lui est arrivé de recevoir en moyenne plus de 90 messages de haine par heure sur Facebook.

Reposant souvent sur des allégations infondées ou exagérées, ces poursuites sont engagées dans le but de faire pression sur les journalistes ou les défenseurs des droits de l’homme, plutôt que de faire valoir ces droits.

Les juges et les procureurs jouent par conséquent un rôle important dans la protection des journalistes contre les menaces et le harcèlement, ainsi que dans la mise en place de procédures pénales rapides et efficaces en cas d’attaque.

 Lorsque les attaques contre les journalistes restent impunies, le système juridique et les cadres de sécurité trahissent la société tout entière. 

Audrey Azoulay
Audrey AzoulayDirectrice générale de l’UNESCO

Ces dernières années, l’UNESCO a formé près de 23 000 fonctionnaires judiciaires, dont des juges, des procureurs et des avocats, par le biais de plusieurs ateliers sur le droit de la presse et des journalistes, de cours et de webinaires en ligne, en partenariat avec des universités et des établissements d’enseignement comme le Knight Center for Journalism de l’université d’Austin, au Texas (États-Unis). La formation est axée sur les normes internationales en matière de liberté d’expression et de sécurité des journalistes, et met l’accent sur les questions d’impunité. En 2021, la conférence en ligne de l’UNESCO intitulée « Le rôle du pouvoir judiciaire et de la coopération internationale pour favoriser la sécurité des journalistes — quelles expériences mettre en avant ? » a exploré les moyens efficaces permettant aux juges, procureurs et avocats, ainsi qu’aux tribunaux régionaux des droits de l’homme et instituts de formation judiciaire, de lutter contre l’impunité des crimes contre les journalistes.

La lutte contre la désinformation et la censure

Les menaces qui planent sur la liberté d’expression et la démocratie proviennent également de la désinformation et de la censure. La pandémie de COVID-19, tout comme la pandémie de désinformation qu’elle a engendrée, ont démontré que l’accès aux faits et à la science peut constituer une question de vie ou de mort.Au cours des trois premiers mois de 2020, près de 6 000 personnes à travers le monde ont été hospitalisées en raison de la désinformation liée au coronavirus, selon un article publié dans l’American Journal of Tropical Medicine and Hygiene. Durant de cette période, les chercheurs affirment qu’au moins 800 personnes seraient décédées en raison de la désinformation liée à la pandémie de COVID-19.

En mai 2020, au tout début de la pandémie, le Knight Center, avec le soutien de l’UNESCO et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a lancé un cours en ligne portant sur la manière d’équiper les journalistes, les professionnels de la communication et les créateurs de contenu pour combattre le phénomène de désinformation lié à la pandémie. Ce cours a attiré près de 9 000 étudiants issus de 162 pays. « 2020 a certainement été l’année la plus importante pour la communauté qui vérifie les faits », a déclaré la journaliste Cristina Tardáguila, qui a dispensé le cours et participé à des initiatives mondiales contre la désinformation en tant que Directrice associée de l’International Fact-Checking Network (IFCN).

Journalisme en temps de pandémie : couvrir la COVID-19 aujourd’hui et à l’avenir (MOOC) est un cours en ligne à suivre en autonomie disponible en huit langues : arabechinoisanglaisfrançaishindiportugais

russe et espagnol

Les journalistes qui couvrent le déploiement de la vaccination contre la COVID-19 ont reçu un soutien par le biais d’un webinaire en direct, Covering the COVID-19 Vaccines : What Journalists Need to Know [couvrir la vaccination contre la COVID-19 : ce que les journalistes doivent savoir]. L’enregistrement est désormais disponible en 13 langues : arabe, bambara, chinois, dari, anglais, français, guarani, hindi, pashtoun, portugais, russe, espagnol et wolof.

La presse peut également jouer un rôle clé dans la compréhension de questions complexes telles que le changement climatique ainsi que dans la lutte contre la désinformation qui l’accompagne. Face au changement climatique, les journalistes sont en mesure d’éclairer le public et de faire la liaison entre les scientifiques et les citoyens en soulignant l’urgence de la situation, mais également en relatant des histoires positives qui inspirent des solutions.

Faire passer le message : reportage sur le changement climatique et le développement durable en Asie et dans le Pacifique

L’UNESCO a soutenu la publication d’un manuel destiné aux journalistes couvrant le changement climatique. Les journalistes occupent une place centrale dans le relais des récits de destruction et de survie. Ils permettent ainsi de transmettre le message du changement climatique et d’éviter la désinformation.

Getting the message across: reporting on climate change and sustainable development in Asia and the Pacific; A handbook for journalists
UNESCO
UNESCO Office in Jakarta
2018
Recommends more homogeneity for continuing education centres run by community organizations in Germany FR - administrative organization can be either autonomous or public. Other points dealt with are rural urban differences and the need for educational coordination.
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Le pouvoir des radios communautaires

La lutte pour la protection des journalistes et la promotion de la liberté d’expression ne constitue qu’un des piliers permettant de construire des sociétés du savoir, à même de transformer les économies et les communautés. L’accès universel à l’information et à la connaissance ainsi que le respect de la diversité culturelle et linguistique sont indispensables à la construction de la paix, au développement économique durable et au dialogue interculturel.

The Syrian Hour est un projet financé par l’UNESCO qui produit une émission de radio bihebdomadaire, diffusée sur la station Yarmouk FM à Irbid, dans le nord de la Jordanie, où vit une importante population de réfugiés syriens.

 

Le projet permet de former de jeunes Syriens aux techniques de radiodiffusion pour animer les émissions, tandis que ces dernières fournissent des informations et un soutien essentiel aux réfugiés syriens résidant en Jordanie. Majd Al Sammouri est l’un des jeunes formés pour animer The Syrian Hour.

 Initialement, la voie de mes rêves menait vers la faculté des médias et de la communication de masse de l’université de Damas, une voie que j’ai cru fermée à jamais après avoir trouvé refuge en Jordanie. Yarmouk FM a été la boussole qui m’a ramené sur la voie de mes rêves. 

Majd Al Sammouri

De nombreux réfugiés syriens, arrivés en Jordanie après avoir fui la guerre, ne sont pas encore au fait de leurs droits à la sécurité, à la liberté et à la protection, ni des possibilités qui s’offrent à eux en matière d’aide alimentaire, d’éducation, de santé ou de soutien psychosocial. Bien souvent, ils n’osent pas s’adresser aux autorités ni aux organisations humanitaires, en raison de la précarité de leur statut de réfugié.

Majd et ses jeunes collègues offrent à la communauté des réfugiés les informations fiables et le soutien dont elle a tant besoin.

Les radios communautaires constituent un outil puissant, car elles peuvent potentiellement atteindre les personnes qui n’ont pas ou peu d’accès à l’information. C’est un moyen efficace d’éduquer et d’informer les personnes vivant dans des zones reculées sur des questions essentielles telles que la santé, l’éducation et le développement durable.

L’UNESCO soutient et promeut les radios communautaires comme outil permettant de faciliter la communication sociale et de favoriser les processus démocratiques au sein des sociétés.

Les radios communautaires sont également utilisées au service des traditions orales. Ainsi, à Bandafassi, au Sénégal, la radio communautaire diffuse des récits et proverbes, de la musique traditionnelle et l’histoire des différents villages. Il s’agit d’une des nombreuses étapes vers la construction de médias pluralistes et diversifiés proposant des options d’information gratuites et impartiales afin de permettre au public de prendre des décisions en faveur de la paix, de la durabilité, de l’éradication de la pauvreté et des droits de l’homme.

Promouvoir la liberté d’expression

L’UNESCO s’efforce de promouvoir la liberté des médias, une presse audiovisuelle et en ligne indépendante et pluraliste. Les médias qui adhèrent à ce modèle consolident la liberté d’expression et contribuent à la paix, à la durabilité, à l’éradication de la pauvreté et aux droits de l’homme.

#TruthNeverDies

#TruthNeverDies [La vérité ne meurt jamais] est une campagne menée conjointement par l’UNESCO et l’agence de communication DDB Paris afin de célébrer la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, le 2 novembre.

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Women Make the News 

Women Make the News [Les femmes font l’info] est une initiative mondiale visant à sensibiliser aux questions relatives à l’égalité des genres au sein et au travers des médias, à susciter le débat et à encourager les solutions orientées vers l’action afin d’atteindre les objectifs mondiaux.

#HerMomentsMatter 

#HerMomentsMatter [Elle compte aussi], qui s’inscrit dans la continuité de la campagne de l’UNESCO pour la Journée mondiale de la radio (en anglais), a pour objectif d’encourager la couverture plus équitable des femmes athlètes. Les femmes ne représentent que 7 % des sportifs vus, entendus ou mentionnés dans les médias. De même, seuls 4 % des reportages sportifs sont principalement consacrés aux femmes.

Semaine de la radio à distance

Les médias communautaires, télévisés, radiodiffusés ou disponibles en ligne, sont essentiels pour garantir le pluralisme des médias et de la liberté d’expression. Ils sont également révélateurs d’une société démocratique saine.

En partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’UNESCO a lancé une formation en ligne gratuite pour les stations de radio afin de développer leurs capacités à diffuser à distance.

Semaine de la radio à distance

Webinaire sur l’IA et la reconnaissance faciale

Ce webinaire sur l’intelligence artificielle (IA) et la reconnaissance faciale, organisé par l’UNESCO, aborde le sujet brûlant de la reconnaissance faciale et les préoccupations qu’elle soulève concernant l’adoption généralisée de l’IA et des droits de l’homme. L’IA se développant à toute vitesse, il est important de comprendre ses progrès, et l’impact négatif potentiel de ces derniers sur les individus et la société.

Webinaire sur l’intelligence artificielle et la reconnaissance faciale

Atlas mondial des langues

L’Atlas mondial des langues est une initiative inédite visant à préserver, revitaliser et promouvoir la diversité linguistique et le multilinguisme à travers le monde en tant que patrimoine unique et joyau de l’humanité. Le projet a pour but de stimuler la recherche et l’innovation, de créer la demande pour de nouvelles ressources et de nouveaux outils linguistiques, de soutenir la politique et la législation relative aux langues et de forger de nouveaux partenariats ainsi qu’une collaboration au sein de la communauté mondiale afin d’ouvrir l’accès à l’information.

Bibliothèque numérique mondiale

Lancée en 2009, la Bibliothèque numérique mondiale (BNM) est un projet de la Bibliothèque du Congrès des États-Unis, jouissant du soutien de l’UNESCO et des contributions de bibliothèques, d’archives, de musées, d’établissements d’enseignement et d’organisations internationales du monde entier. L’objectif de la BNM consiste à préserver et à partager certains des objets culturels les plus importants au monde, en ouvrant davantage l’accès aux trésors culturels et aux documents historiques significatifs, afin d’en encourager la découverte, la connaissance et l’utilisation.

Bibliothèque numérique mondiale

Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano

Créé en 1997, le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano récompense chaque année une personne, une organisation ou une institution ayant contribué de manière exceptionnelle à la défense ou à la promotion de la liberté de la presse à travers le monde, et ce, en dépit des risques encourus. Il porte le nom de Guillermo Cano Isaza, un journaliste colombien tué devant les bureaux de son journal El Espectador à Bogota, en Colombie, le 17 décembre 1986.

UNESCO/Guillermo Cano World Press Freedom Prize

Prix mondial de la liberté de la presse

UNESCO/Guillermo Cano